Oui, je sais, ça fait super longtemps que je n'ai pas publié. Mais je n'arrivais pas à écrire ce post : j'ai travaillé mon sujet, lu plein de critiques, mais n'ai toujours pas compris pourquoi j'avais aimé cet artiste... Ah oui, et les photos sont mauvaises, I apologize
. Je les ai mises quand même, histoire de vous montrer à quoi ça ressemblait.
Un weekend à New York sans visite de musée, ce n'est pas vraiment un weekend à New York ! Le
Guggenheim Museum est un musée un peu particulier car il n'a pas (ou peu) de collections permanentes (
Il va en perm' à Nantes, l'astuce est étonnante !) et ne propose donc que des expositions temporaires.
Cette fois-ci, c'est Maurizio Cattelan qui était à l'honneur avec une exposition intitulée
All, et qui, comme son nom l'indique, rassemblait la totalité des oeuvres de l'artiste, et qui doit signer, si j'ai bien compris, ses adieux au monde de l'art. Je ne connaissais pas très bien Maurizio Cattelan, pour tout avouer, je ne connaissais que deux de ses créations :
Him, et les enfants pendus (qui n'ont pas de titre, en vrai...) Ces deux oeuvres comptent probablement parmi ses plus gros scandales, mais sont un peu réductrices de la production globale de l'artiste.
Maurizio Cattelan, c'est un artiste vraiment déroutant, je ne sais pas vraiment par où commencer... Peut-être par la description du lieu : le
Guggenheim museum est constitué d'une unique galerie en pente douce enroulée sur elle-même. Bref, quand on visite le musée, on monte doucement tout autour d'un trou géant. C'est clair ? ça a son importance, car Cattelan a pour habitude d'utiliser les particularités des espaces mis à sa disposition, et de vraiment jouer avec le lieu. Au
Guggenheim museum, il avait donc décidé d'utiliser, non pas les galeries habituelles, mais le trou gigantesque du milieu : au lieu d'aligner ses oeuvres tout le long de la galerie, ils les avait toutes pendues au centre.
Sincèrement, ça fait un drôle d'effet. On en sort avec une sorte de vertige bizarre : d'abord parce que physiquement, on tourne en rond en regardant dans le vide, et ensuite parce que Cattelan utilise, déforme, détourne, s'interroge sur des codes culturels qu'on croyait limités à une signification particulière. Je pense particulièrement à des symboles du nazisme, des symboles religieux ou des symboles morbides que l'on ne s'autorise habituellement pas à penser ou visualiser dans un autre contexte que celui dans lequel on a l'habitude de les voir. Bref, c'est peut-être pas très clair, mais ce que j'essaie de vous dire, sans bien trouver les mots, c'est que Cattelan nous pousse (ou nous force : son amour du scandale fait qu'il lui est arrivé d'imposer la vue de son oeuvre) à nous interroger sur la signification de nos symboles culturels, ainsi que sur le cadre dans lequel on s'autorise à les utiliser.
