vendredi 26 août 2011

Où l'on découvre que Washington est une ville à risques...


Après un tremblement de terre mardi midi, on nous annonce un bel ouragan pour ce weekend.

Le tremblement de terre, d'abord. Rien de grave au final (si ce n'est quelques dégâts sur la National Cathedral dont je vous parlais ici, et quelques fissures sur le Washington Monument), juste une belle frousse. 5,9 c'est suffisamment intense pour que vous sentiez quelque chose (d'ailleurs, l'échelle de Richter, c'est une échelle logarithmique - ce qui veut dire que 7 ou 8, ça doit vraiment bouger beaucoup...) et 30 secondes, c'est aussi suffisamment long pour que vous ayez le temps de vous rendre compte de ce qui se passe et de décider d'une conduite à tenir. Paniquer, en l’occurrence, pour moi. (C'est mal, je sais. Vous saurez dorénavant que je ne suis pas un bon compagnon de catastrophe.) Et ensuite, il y l'après. L'après immédiat, c'est la prise de conscience brutale qu'une partie des certitudes sur lesquelles vous fondez votre vie de tous les jours (je suis en sécurité quand j'ai les pieds sur terre et le toit de ma maison ne risque pas de me tomber sur la tête) peuvent parfois être fausses. Et puis, il y a l'attente. Ce moment où, même si l'on a bien conscience qu'il n'y a aucun blessé autour de nous, on sent bien que chacun est déconcerté et que personne n'ose prendre de décision. Vous êtes dehors, à attendre tout d'abord que les personnes compétentes vérifient la solidité du bâtiment. Moment un peu absurde où vous attendez, sans trop savoir quoi : Godot, peut-être ? En fait, ce que vous attendez, ce sont des répliques. Quelque chose dont vous ne savez pas si ça se réalisera, ou quand ça arrivera, ou encore si ça sera plus ou moins fort que la première fois. Une attente un peu angoissante, en somme, qui fait que vous n'avez pas du tout envie de rentrer seule chez vous suite à la fermeture de votre lieu de travail. Il y a effectivement eu une réplique, de magnitude 4, dans la nuit de mercredi à jeudi. C'est probablement ce qui m'a réveillée vers une heure du matin, mais je n'en ai même pas eu vraiment conscience.

Et donc, cette semaine, grande promo sur les catastrophes naturelles, deux pour le prix d'une ! (Même s'il est vrai que le tremblement de terre n'était pas vraiment une catastrophe, je n'ai pas de meilleur mot pour décrire "épisode naturel, spontané et pas franchement agréable qui peut parfois être très dangereux.") Pour ce qui est de l'ouragan Irene, c'est pour moi une grande inconnue, au sens où j'ai beaucoup de mal à faire la part des choses entre les différents discours alarmistes qui circulent. Ce à quoi je m'attends vraiment :

- pas forcément beaucoup de vent (on est assez loin des côtes), mais possiblement beaucoup, beaucoup, beaucoup de pluie. Ambiance mousson tropicale. Conseil de sécurité lu de-ci de-là : débrancher les appareils électriques dans le basement. Etant donné qu'il y a un jour de cinq centimètres sous la porte dudit basement, ça ne me paraît pas être une précaution inutile.

- une coupure d'électricité de plusieurs jours. J'aurai peut-être de la chance, et mon quartier sera peut-être épargné, mais bon : ici, l'enfouissement des lignes électriques n'a pas encore été inventé, donc le moindre vent un peu fort peut endommager quelques lignes. (Je vous ai déjà raconté que mon coloc m'a un jour dit : "Tiens, c'est cool, ça fait plusieurs mois que l'on n'a pas eu de black out !" Seriously ? Non mais je vis aux Etats-Unis ou dans un pays sous-développé, là ?) Conséquences : prévoir des bougies et, de quoi s'occuper sans électricité. Et aussi faire en avance tout ce pour quoi on a besoin d'électricité (genre des lessives, poster sur mon blog...)

Le rayon "eau" d'un supermarché à côté de chez moi

Ensuite, on attend l'ouragan pour samedi après-midi ou dimanche matin, donc je prévois de ne pas sortir de chez moi du weekend : comme en plus, je n'ai pas de voiture, ça serait un peu con de se retrouver sous un arrêt de bus au plus fort de la tempête. Je vais éviter de rester directement devant les fenêtres, paraît que c'est dangereux. J'ai lu aussi plusieurs fois qu'il fallait avoir chez soi de quoi manger pour au moins trois jours, alors je vais probablement racheter un paquet de pâtes, mais bon, quand on voit les gens, on a parfois l'impression d'attendre l'apocalypse : il n'y a plus de bouteille d'eau disponible dans les magasins, le coloc d'une copine envisage d'aller se mettre à l'abri dans le métro... (C'est vrai que le métro de Washington a des allures d'abri anti-atomique, mais je dois avouer que ça ne le rend pas vraiment plus rassurant à mes yeux !)

J'avais un peu de mal à croire que l'on attendait vraiment une catastrophe d'envergure, et j'aurais plutôt envie de mettre l'agitation qui règne autour de moi sur le compte d'une propension élevée du peuple américain à dramatiser, ou encore de la prégnance encore assez forte du souvenir de Katrina... Mais bon, Obama est rentré de vacances plus tôt que prévu, alors ça doit être sérieux... Wait and see !

Trève de plaisanteries, la prochaine fois, je vous parlerai de ma chanson préférée parmi l'impressionnante discographie* d'Il était une fois. J'hésite encore, mais c'est probablement celle-ci : (un classique, c'est toujours bon à prendre !)


* Vous noterez que pour un groupe qui n'a sorti que quatre albums, ils ont quand même fait huit Best Of... Et là, je dis bravo !




mercredi 24 août 2011

Fun facts

Vous avez une meilleure idée de faire-part de naissance, peut-être ?

Aujourd'hui, voici une petite collection d’anecdotes et de photos prises sur le vif avec mon téléphone !

Ils ont l'air super sympa les habitants de mon quartier, n'est-ce pas ?

Le mythe d'aux US, tout est plus grand se vérifie : je n'ai toujours pas terminé le premier tube de dentifrice que j'ai acheté depuis que je suis arrivée. Et je vous arrête tout de suite, ce n'est pas faute de me laver les dents !

Ce n'est pas une légende. Les gens sont vraiment sympa, ici :
même les bus vous souhaitent une bonne journée !

Il y a un truc qui m'a vraiment surprise en arrivant, c'est le volume sonore présent dans les bars ou les restaurants. Vraiment, on ne s'entend pas parler. Et puis, j'ai compris : les Américains parlent fort. Très fort. En fait, un Américain normal parle dans la vie de tous les jours avec le même volume sonore que les ouvreurs qui crient « Programme ! Programme ! Demandez le programme ! » à l’opéra…

Les questions budgétaires me poursuivent jusque sur les bus !!!

Dans la presse, lorsque l'on parle d'un Représentant ou d'un Sénateur, il est d'usage d'écrire après son nom un D ou un R, selon s'il est démocrate ou républicain, ainsi que l'Etat dans lequel il est élu. Il y a un Représentant particulièrement actif sur les questions budgétaires qui vient du Wisconsin. Du coup, chaque fois que je lis son nom - parfois plusieurs fois par jour - j'ai le générique de That 70's show dans la tête...

Hello Wisconsin !!!

dimanche 21 août 2011

Lazzy Sunday



Ce dimanche, j'avais prévu d'aller à la piscine le matin, et l'après-midi, de faire un peu de shopping, puis d'aller écouter un concert au Kennedy Center. Autant vous le dire tout de suite : ce fut un échec. Je suis bien allée jusqu'à la piscine. C'était fermé. Je suis rentrée chez moi, juste à temps pour ne pas me prendre un énorme orage, ambiance il fait nuit à 14h. Les éléments étant contre moi, j'ai annulé shopping et concert (enfin annulé... j'imagine qu'ils ont pu jouer malgré ma tragique absence !)

Du coup, j'ai passé ma journée dans mon lit à feuilleter Vogue, lire Hemingway, et faire des projets de voyage, tout en buvant du chocolat chaud et en écoutant Madame Butterfly et Stravinsky. C'était chouette. Assez différent de ce que j'avais prévu, mais chouette quand même !

Et puis il y a eu ce petit rayon de soleil en fin d'après-midi, alors j'ai pensé à vous et pris deux-trois photos. Je vous laisse en compagnie de mon mouvement préféré du Sacre du Printemps, et hop, vous avez presque passé l'après-midi avec moi !






mercredi 17 août 2011

The National Cathedral


J'ai enfin pris le temps d'aller visiter la National Cathedral. C'est pas comme si j'habitais en face depuis quatre mois... Elle est bien belle cette cathédrale, non ? Et pleine de détails inattendus...

D'abord, le style : à première vue, on a envie de dire que c'est une cathédrale gothique du XIIIième siècle. Très clairement, ça n'en est pas une, puisqu'au XIIIième siècle, on ne construisait pas de cathédrale aux Etats-Unis, lesquels n'existaient pas encore. Je romps donc immédiatement le suspens - sinon vous n'allez pas réussir à vous endormir, je sens bien que vous voulez à tout prix connaître l'histoire qui se cache derrière ce mystère - la cathédrale a été construite au XXième siècle. Entre 1907 et 1990, pour être exacte. C'est une des choses que je ne comprends pas bien dans ce pays : pourquoi construire des cathédrale gothiques au XXième siècle ? Sincèrement, les cathédrales gothiques doivent une partie de leur beauté au fait qu'elles sont le témoignage d'une époque disparue, à l'histoire qu'elles ont vu défiler, au fait qu'elles soient toujours debout après tant de siècles, au fait qu'elles soient furieusement démodée, enfin.* Mais construire une cathédrale gothique au XXième, franchement ?**

J'arrête parce que vous allez finir par croire que je ne l'aime pas, cette cathédrale. Vous auriez tort.*** Elle est magnifique cette cathédrale. En plus, elle n'est pas exactement en style gothique, mais plutôt en style néo-gothique, soit du style gothique revisité et un peu plus épuré que le précédent. Et puis dans les chapelles de la crypte, on trouve de superbes mosaïques, un peu en style orthodoxe. A voir, donc !

Avant d'entrer, on passe par une petite expo sur la construction de la cathédrale qui est probablement intéressante, je ne sais pas, j'ai eu la flemme de lire les panneaux. Je me suis contentée de regarder les images... et c'est comme ça que je n'ai pas raté la photo de Barack et Michelle Obama en train de prier dans ladite cathédrale ! Encore un truc que je ne comprends pas, enfin que je comprends mais que j'ai du mal à admettre : la façon dont la religion entre autant dans la vie publique...

Et en parlant de religion, vous serez probablement surpris d'apprendre que cette cathédrale n'est pas un lieu de culte catholique. Elle appartient à l'Eglise Episcopale. (Je vous mets le lien Wikipedia, parce que vraiment, je n'y connaît rien...)

Je termine avec un coup de coeur : la chapelle dédiée aux enfants (sur les deux dernières photos) avec son mini orgue et ses mini chaises (et les coussins animaux so cute !)... et un coup de gueule : le gift shop qui prend la moitié de la crypte, j'ai vraiment du mal... Les marchands n'avaient pas été sortis du temple, un jour ?

* J'ai une très bonne amie qui, dans un instant gratos, dirait : mais plus personne ne construit de cathédrales gothiques aujourd'hui, il doit bien y avoir une raison, non ?

** Ceci dit, en 1907, l'architecture religieuse à la mode ne devait probablement pas être très éloignée du style  Mac Mahonisant/choux-fleur/moche du Sacré Coeur... On a peut-être échappé au pire, finalement !

*** Et le tort tue ! (spéciale dédicace à Hélène !)











lundi 15 août 2011

De la pluie et du beau temps


Vous n'osez pas encore y croire, mais j'ai bien l'intention de parler météo aujourd'hui. En toute banalité. Et sans aucune honte. Vous l'aurez sans doute deviné en voyant la première photo, il fait très beau, ici. Et très chaud, surtout.

Lors de mon arrivée à Washington, au printemps, je me moquais volontiers de ce que tous les bâtiments étaient climatisés. Je trouvais ça fou d'être obligée de mettre un gilet lorsque j'entrais dans mon bureau, par exemple. Je maintiens que la clim au printemps, c'est useless, mais il n'empêche, cela aurait dû me mettre la puce à l'oreille. La clim ici, ça n'est pas juste un mode de vie ultra occidental qui se voudrait explicitement pas en phase avec la nature. C'est un besoin vital.

Lors d'un après-midi d'été ordinaire à Washington, il fait entre 30 et 40° C. Dit en degrés Fahrenheit, c'est encore plus impressionnant : les températures se comptent dans les 90 ou 100. Mine de rien, quand on vous dit que la température dépasse les 100°, vous avez tout de suite l'impression qu'il fait encore plus chaud. Et lourd.

Aussi surprenant que cela puisse paraître, le moment le plus chaud de la journée, c'est... le soir. Contrairement à tous les endroits où j'étais allée jusqu'à présent, la température ne diminue pas à mesure que le soleil est moins haut dans le ciel. Au contraire, elle continue à monter alors que le soleil se couche, comme si la terre restituait le trop plein de chaleur qu'elle avait emmagasiné dans la journée. Elle restitue aussi cafards et moustiques. Les soirs d'été ne sont pas franchement sexy...

Le moment le plus bizarre, c'est le matin. Vous vous levez dans une maison climatisée, mais dans laquelle il fait suffisamment chaud pour que vous soyez parfaitement à l'aise en robe d'été. Et puis, vous sortez pour aller travailler. Et là, c'est comme si une masse s'abattait sur vous. L'air est tellement chaud et humide qu'on jurerait qu'il est solide. Et le soleil qui est encore bas vous brûle déjà la peau. Littéralement. C'est à ce moment précis que vous prenez conscience que la journée va être chaude. Et que vous auriez dû mettre deux robes au lieu d'une seule dans votre sac, pour pouvoir vous changer plusieurs fois dans la journée.

Il fait tellement chaud ici que même Le Monde en parle : si vous êtes un lecteur assidu de leur site internet, vous avez peut-être vu passer ce joli diaporama qui, pour illustrer la météo locale, montrait des gens en train de se baigner dans les fontaines de Washington. Comme nous sommes un peu trop snob pour les fontaines dans les rues, mes copines et moi avons trouvé un bien meilleur spot : la piscine d'une de nos collègues ! Comme Marine est vraiment trop cool, elle nous emmène nous baigner, le vendredi, pendant notre pause déjeuner.






jeudi 11 août 2011

Dette cetera

Photo : Lissy Elle

Comme je n'avais pas grand chose d'aussi funky que des vacances à Miami à vous raconter ces derniers temps, je me suis dit que, quitte à ce que vous soyez déçu par le post suivant, je pouvais tout aussi bien en profiter pour vous parler boulot. J'ai parfaitement conscience de n'être pas fun, sur ce coup-là, donc vous pouvez arrêter de lire, je ne vous en voudrai pas. Je continue pour les warriors.

Je ne sais pas si vous avez suivi, mais mon boulot consiste à comprendre les tenants et les aboutissants de la politique budgétaire au Etats-Unis. Du coup, je suis bien occupée ces derniers temps, puisqu'il se trouve que, depuis que je suis arrivée, il semblerait que les questions budgétaires soient en crise permanente.

D'abord, on a évité de justesse un shutdown du gouvernement, la semaine où je suis arrivée. Le contexte idéal pour entrer en poste, donc ! ^^ Après quelques rebondissements tout au long du printemps, le mois de juillet a été rythmé par la crise politique liée au relèvement du plafond de la dette. Pour ceux qui n'auraient pas suivi, il y a une loi qui interdit au gouvernement américain de s'endetter au-delà d'un certain montant (14 300 milliards de dollards avant le 2 août, 15 200 aujourd'hui). Et quand le plafond est atteint, le Congrès vote une nouvelle loi pour changer le montant du plafond. (Non, ce n'est pas nécessairement rationnel, mais contentons nous de comprendre la situation.) Traditionnellement, c'est un vote ultra partisan : le parti qui est au gouvernement vote majoritairement oui, alors que le parti de l'opposition vote systématiquement non. (Et à la suite d'une alternance politique, ceux qui avaient voté non la dernière fois votent oui et vice versa.) Remonter le plafond de la dette est habituellement une simple formalité de routine, mais voilà, la crise politique de cet été découlait de la configuration politique particulière actuelle (Maison Blanche + Sénat pour les Démocrates et Chambre des Représentants pour les Républicains. En gros. En très gros.) Ce qui signifie que les Démocrates ne pouvaient pas décider eux-même de relever le plafond de la dette sans vote Républicain. Et que donc les Républicains ont usé de leur position de force pour obtenir des contreparties de la part de l'administration. Simple, finalement.

Très simple, et pourtant, quand on y pense, on a évité de justesse un défaut de l'Etat américain sur sa dette et le débat politique a été bloqué pendant des semaines sur cette question... Je trouve ça complètement dingue qu'un pays aussi puissant ait des institutions telles que ce genre de crise puisse arriver, et qu'une poignée de députés soient en mesure de paralyser de la sorte le fonctionnement du gouvernement.

Je ne m'étendrai pas sur la résolution de la crise, comme souvent, les principaux dirigeant ont fini par trouver un last minute deal, un dimanche (non mais un dimanche, quoi !) Et ensuite, les députés ont plus ou moins sagement voté le texte qu'on leur a proposé. Et puis Gabrielle Giffords est revenue pour la première fois à la Chambre pour voter le texte, alors ça a ajouté un peu de drama au vote, si jamais on en avait besoin.

Et puis bon, juste au moment où je pensais que j'allais pouvoir avoir un peu moins de travail, Standard&Poor's a baissé la note de la dette publique américaine, le tout sur fond de crise financière, et de scandale pour cause d'erreur de calcul. Cette décision n'était clairement une surprise pour personne, mais visiblement plein de gens ont été surpris quand même. Les marchés financiers et l'administration américaine ont aussi fait comme s'ils étaient surpris, et P. Krugman a critiqué la décision de S&P avec des arguments dont la pertinence m'échappe.

Finalement, j'ai bien fait de ne pas prendre de vacances cet été. Non parce que je me plains que j'ai beaucoup de travail, mais finalement, c'est quand même en temps de crise que mon boulot est le plus fun. Quand tout se passe bien, mon boulot consiste à écrire des notes inutiles que personne ne lit. Alors qu'en ce moment, vu le nombre de réponses que je reçois à chaque note publiées, je me sens un peu utile, quand même. Et c'est cool, parce que ce boulot, je l'ai choisi parce que je voulais sauver le monde être utile, justement !



J'ai hésité à illustrer ce post avec une photo de Tim (Geithner), de loin mon ministre préféré, ça aurait été dans le ton, mais finalement, je me suis dit qu'avec un post aussi lourd, vous aviez bien mérité un peu de poésie.